La
Guerre Froide, l’affrontement global de deux superpuissances.
Définir le type
du sujet.
Trois
dimensions : Typologique / Comparatif / Evolutif
Plusieurs
possibilités pour établir des bornes chronologiques (1947-1989)
1945 :
Il y a déjà une méfiance envers l’URSS de la part de la Grande-Bretagne à Yalta
malgré las accords pour Europe de l’Est et du Sud. Churchill emploie le terme
de « rideau de fer » en 46.
1947 :
Lippman, journaliste américain, emploie le terme de
« Guerre Froide ». 2 doctrines sont énoncées :
- Harry S. Truman le 12 mars qui annonce
la politique d’ « endiguement » (« containment »)
du monde libre pour s’opposer au totalitarisme de Moscou.
- Andreï Jdanov le 22 septembre pose
l’URSS en représentant du camp démocratique opposé au camp impérialiste ->
VISIONS MANICHÉENNES, avec un monde qui devient bipolaire.
1989 :
Chute du mur de Berlin (9 novembre). Mais surtout sommet de Malte (3 décembre)
qui met fin à Guerre Froide.
1990 :
Réunification de l’Allemagne (3 octobre).
1991 : dissolution de l’URSS
Définition du terme
important
Guerre
Froide. 4 notions importantes à retenir :
-
pas d’affrontement direct entre les deux superpuissances ;
-
logiques de bloc et de zone d’influences ;
-
conflit idéologique entre 2 modèles opposés ;
-
intensité variable du conflit
Problématique
En
quoi la Guerre Froide est-elle l’affrontement global entre 2 superpuissances
antinomiques ?
I –
Une guerre atypique
a)
De l’Alliance au rideau de fer
Après la conférence de Yalta, les
relations russo-américaines passent de l’Alliance à la méfiance, notamment à
cause de la mise en place forcée de régimes
communistes dans les pays d’Europe de l’Est. Du coup en 1947, Truman définit la doctrine du « monde
libre » en s’appuyant sur le Plan Marshall (16 milliards de $, 85% de
dons, 16 pays concernés) et Jdanov celle
de la lutte contre l’impérialisme grâce au « Kominform », qui est
l’organisation de liaison et de coordination des actions des partis communistes.
(cf 2 dessins humoristiques sur placement de troupes)
En réponse à l’OECE (Organisation
européenne de coopération économique (16 avril 48) et de l’Alliance atlantique
(OTAN) (4 avril 49), il y a la création dans le camp soviétique du CAEM (Conseil
d’assistance économique mutuelle, ou Comecon, créé en 49 mais efficace qu’en
59) et la signature du Pacte de Varsovie
(55).
Toutes ces divergences vont amener à la
constitution d’un « Rideau de fer »
perçu par Churchill en 46.
b) Berlin,
reflet de la Guerre Froide
Documents
2 et 4 page 158-9.
Avec
les tensions qui augmentent entre 2 camps, Berlin-Ouest est l’objet d’un blocus
de la part des soviétiques. Trois raisons à ce blocus :
- Le projet de trizone
des parties occidentales de l’Allemagne et de Berlin (d’abord USA et G-B en janv 47 puis ajout de la zone française en juin 48) ;
- La volonté occidentale de créer
une nouvelle monnaie, le Deutsche Mark, pour la partie Ouest de l’Allemagne (à
l’Est, la réponse sera l’Ostmark) ;
- La proposition qui est faite
à l’Allemagne de l’Est d’intégrer le plan Marshall.
Le blocus dure 11 mois (24 juin 48- 12
mai 49) et voit l’établissement de ponts aériens pour ravitailler Berlin-Ouest
(cf carte). A l’issue du blocus, deux nouveaux états
sont créés : la RFA (8 mai 49) et la RDA (7 oct).
1ERE CRISE DE LA GF.
Le mur est construit pour empêcher l’exode
massif en cours. Kennedy dira que ce « mur de la honte » est le
symbole de l’échec soviétique, tout en déclarant « en tant qu’homme
libre : Ich bin ein Berliner ».
Le
mur est la matérialisation concrète du rideau de fer qui s’est déjà formé en
Europe.
2EME CRISE A BERLIN QUI SE DEROULE
JUSTE AVANT LE SUMMUM DE LA TENSION NUCLEAIRE LORS DE LA CRISE DE CUBA.
En 1989, devant la réussite économique
de la RFA dans le cadre de la CEE (Communauté économique européenne), des
habitants de la RDA commencent à migrer vers l’Ouest en passant par la Hongrie
qui a ouvert ses frontières, brisant ainsi le rideau de fer. Le mur est ouvert
le 9 novembre 89. FIN DE LA G.F
L’Allemagne réunifiée voit le jour le 3
octobre 90.
URSS
se dissout le 26 décembre 91.
II- Un
conflit idéologique
a) Deux
modèles opposés à vocation universelle
Libéralisme : plaide
la libre-entreprise, la libre concurrence et une intervention limitée de
l’Etat.
République
libérale : système fondé sur la séparation
des pouvoirs, le suffrage universel, le pluripartisme et le respect des
libertés fondamentales garanti dans la Constitution.
Communisme :
absence de propriété privée : l’Etat possède les moyens de production et
contrôle toute l’activité économique. La collectivisation (surtout agricole)
est censée assurer l’égalité, l’industrie est étatisée et il y une
planification de l’économie.
République
démocratique : monopole du pouvoir par un parti
unique, suppression des libertés individuelles et répression sévère qui
s’incarne dans les goulags.
Malgré leurs
différences, les deux modèles se veulent une
portée universelle :
- pour les soviétiques, la société socialiste est une
étape dans la construction de l’idéal communiste qui verra la disparition de l’Etat
et des classes sociales. L’avancée vers cette société est une loi de l’Histoire
qui ne peut être remise en cause.
- du côté américain, on s’estime investi d’une mission
destinée à faire progresser les sociétés vers la liberté.
b)
La culture au service de la propagande
Les deux
Grands se livrent à une guerre de
propagande pour conquérir les opinions publiques, notamment par le biais des médias. Hollywood produit des films
vantant le système américain et dénonçant les soviétiques.
Par exemple, dans My son John (cf diapo) de Leo Mac
Carey, c'est le fils aîné qui est "contaminé" par la doctrine communiste
et sa conversion entraîne toute sa famille dans le drame : sa mère sombre dans
la dépression, le père dans l'alcoolisme. La délivrance ne peut venir que par
le sacrifice de celui par qui le mal est arrivé. Certains des films se
déroulent en Europe et en particulier à Berlin, lieu symbolique de
l'affrontement Est-Ouest ( The big lift de G.Seaton
-1949 ; Les gens de la nuit
de Nunnaly Johnson-1954 ) : mais les scénaristes
ne s'attardent pas en général à décrire la vie au delà du rideau de fer, et
leur représentation du monde communiste reste caricaturale. Sinon, dans les différents James Bond, les méchants sont
fréquemment issus du monde soviétique.
Sur les ondes, à la radio, la Voix de
l’Amérique s’oppose à radio Moscou.
La presse est aussi utilisée. L’URSS dispose de relais à sa politique, comme en France l’Humanité ou encore Les Lettres françaises, publication soutenant la Résistance pendant la 2éme Guerre mondiale, puis qui est financé par le PCF. En 1949, il y a une polémique puis un procès retentissant qui oppose le journal au dissident soviétique Victor Kravtchenko. Après la parution de son livre J'ai choisi la liberté, parlant des camps de prisonniers soviétiques et de leur exploitation, les Lettres françaises l'accusent de désinformation et d'être un agent des États-Unis à partir de faux documents écrits par le journaliste André Ullmann qui travaillait pour les services de renseignement soviétiques; la vérité sur l'origine de ceux-ci ne sera connue qu'à la fin des années 1970.
L’art dans son ensemble est un vecteur de propagande. En se basant sur le modèle du réalisme socialiste, les communistes s’appuient ainsi sur des artistes comme Picasso ou Faugeron (cf diapos), ou encore Jean-Paul Sartre, qui théorise l’engagement des intellectuels, pour exalter la réussite du modèle soviétique. Du côté occidental, de nombreuses caricatures dénoncent le système totalitaire de Moscou (cf diapo Jojo).
Dans l’ensemble, la
propagande repose surtout sur la dénonciation de l’autre. La responsabilité de
la tension mondiale est ainsi imputée à l’expansionnisme de l’adversaire.
Etude de l’affiche des JO de Moscou de 1980 (cf diapo)
En réponse à l’invasion soviétique de
l’Afghanistan du 27 décembre 1979, les USA menacent de boycotter les JO de
Moscou.
L’affiche montre un ours
soviétique (casquette avec l’étoile rouge) muni d’un pistolet, d’un fouet, de
bottes militaires. Les cinq anneaux olympiques sont en barbelés.
Au
final, une cinquantaine de nations refuseront de participer à ces jeux, dont
les USA, l’Allemagne de l’Ouest, le Canada, le Japon, la Corée du Sud et 29
pays musulmans.
En réponse, une quinzaine de
pays du bloc communiste boycotteront les JO de Los Angeles 4 ans plus tard,
sous prétexte de craindre pour leur sécurité.
Cette compétition dans le sport se retrouve
dans le cinéma, comme dans Rocky IV.
On peut voir une similitude avec la menace de boycott
brandi contre les JO de Pékin (cf diapo) pour
protester contre la situation au Tibet et le non-respect des droits de l’Homme
en Chine, même si la menace ne sera pas mise à exécution.
III- Un
conflit d’intensité variable
a)
Guerre de Corée et course à l’armement
Après la
crise de Berlin (juin 48-mai 49), un conflit est le symbole de la lutte
d’influence qui se met en place dans l’ensemble du monde : la guerre de
Corée.
En
effet, l’Asie est l’autre grand théâtre de la G.F. En Chine, la victoire des
communistes de Mao Zedong sur les nationalistes en
1949 est suivie d’un traité d’alliance et de coopération signé avec l’URSS. Le bloc communiste en sort renforcé et lui permet de penser à d’autres
expansions.
Ainsi,
en juin 1950, Staline pousse la Corée du Nord communiste à envahir la Corée du
Sud (cf carte), soutenue par les USA. Ceux-ci
réagissent avec fermeté, et avec l’accord de l’ONU (grâce à la « politique
de la chaise vide » réalisée par l’URSS), ils interviennent durant l’été
et repoussent l’agresseur jusqu’aux limites Nord du pays. Mais la Chine décide
alors de venir en aide aux nord-coréens à l’automne (31 oct)
et le front, après plusieurs de combat, se stabilise autour du 38° parallèle.
Le 27 juin 1953, un cessez-le-feu est établi et le 38° parallèle redevient la
frontière la frontière commune de ces deux pays qui ont vu leurs populations
décimées par cette guerre civile (environ 2 millions de morts). Premier affrontement dans le cadre de la
G.F
Mais
l’année 1953 est aussi un changement important pour l’URSS : mort de
Staline le 5 mars 53.
La
course aux armements
Les
Etats-Unis étaient persuadés d’être les seuls à posséder l’arme nucléaire, et
ils pensaient au sortir de la guerre que cette situation ne changerait pas
avant une dizaine d’année. Mais le 29
août 1949, l’URSS fait exploser à son tour une bombe A, déstabilisant ainsi
les certitudes américaines. Une véritable course
aux armements se développe : bombardier stratégique, sous-marin à
propulsion nucléaire, missile intercontinental… Un équilibre de la terreur (possibilité d’annihiler totalement l’autre)
se créé alors, et impose aux dirigeants des deux puissances une réflexion sur
une « coexistence pacifique »
(dès 52 avec Staline, puis repris par Khrouchtchev en 56).
En parallèle, la conquête de l’espace débute, et les
soviétiques prennent une avance qu’ils vont instrumentaliser pour leur
propagande :
- 4 octobre 57, lancement du
premier satellite artificiel : Spoutnik
- 3 novembre 57 (Kr voulait le 7, pour 40ème
anniversaire de la Révolution), lancement de Spoutnik 2, avec à son bord le 1er
être vivant : Laïka.
- 12 avril 1961, Iouri Gagarine devient le 1er
homme à aller dans l’espace lors de la mission Vostok
1 (cf diapo).
L’URSS se débarrasse alors de son image de pays arriéré.
b) La crise de Cuba et la Détente
A partir de 1956, des avions U2
ont commencé à survoler l’Union soviétique pour photographier les installations
nucléaires. Il découvre ainsi le 14
octobre 1962 que contrairement aux assurances soviétiques, un programme
d’installation d’armes nucléaires était en cours à Cuba (cf photo) Khrouchtchev avait décidé cela afin de dissuader les USA de
tenter un nouveau renversement sur le régime castriste (en place depuis janvier
59) comme en avril 1961 dans la baie
des cochons.
Etude
doc1
C’est
surtout une opération de communication afin de responsabiliser l’URSS, car les
USA sont déjà sous la menace de missiles soviétiques. En fait, il s’agit pour
Kennedy d’assurer sa crédibilité dans son pays et dans le reste du monde.
Durant
la réunion à l’ONU du 25 octobre,
querelle des mots entre 2 représentants (cf photo)
Au final, les « 2K » (Kennedy et Khrouchtchev) retireront
leurs missiles respectifs, à savoir à Cuba et en Turquie.
Etude
doc 2
Aux yeux
du monde, c’est Khrouchtchev qui est le
grand perdant de cette affaire, car Cuba prend très mal le retrait des
missiles, tout comme la Chine, et la gestion très personnelle du dirigeant
soviétique (notamment lorsqu’il incite Castro au plus grand calme alors que
celui-ci était plutôt favorable à une intervention préventive) seront à
l’origine de son éviction du pouvoir en 1964 (14 octobre). Mais dans les
faits, pas de vainqueur distinct.
Cette
crise est le moment où les deux géants sont le plus proches du conflit, et les
coupures de communications entre les « 2K » sont à l’origine d’une
ligne téléphonique permanente « Hot
line » ou « Téléphone rouge ». De plus, le monde a pu
s’apercevoir que les deux dirigeants n’étaient peut-être pas les seuls à
décider du sort d’une guerre nucléaire, car personne n’est sûr que certains
dirigeants de bases ne puissent pas prendre des initiatives personnelles. Cf Dr Folamour ( Kubrick, 1964)
Cette crise démontre que même si la tension sera toujours présente, il y a peu de chances qu’un des deux prenne la responsabilité de la destruction de la planète. D’où la citation de Raymond Aron : « Paix impossible, paix improbable ». Du coup, les deux géants s’accordent sur une période de Détente, puisqu’en août 63, ils signent le traité de Moscou, qui interdit les essais nucléaires atmosphériques et sous-marins. En janvier 1968, par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), issu d’un projet conjoint américano-soviétique, ils s’engagent, ensemble avec le Royaume-Uni, à ne transférer ni armes ni technologie nucléaires aux États non dotés d’armes nucléaires.
En mai 1972, les accords SALT I (Strategic Armements Limitation Talks), signés par Nixon et Brejnev, limitent les armements défensifs anti-missiles à deux sites pour chacun des deux pays et gèlent pour une durée de cinq ans les armes nucléaires offensives, c’est-à-dire les rampes de lancement fixes pour missiles intercontinentaux et les missiles installés sur sous-marin [].
En 1975, les accords d’Helsinki garantissent l’inviolabilité des
frontières établies en 1945 et appellent au respect des droits de l’Homme.
La Détente est alors à
son apogée et
la rivalité s’est déplacée dans d’autres domaines comme le sport ou l’espace
(Neil Armstrong pose le pied sur la Lune en juillet 1969), alors que les deux
puissances essaient de développer une coopération économique.
c) Le Vietnam et la
guerre fraîche
La
fin de la guerre d’Indochine en 1954 donne naissance à deux Etats
vietnamiens : au Nord, un régime communiste dirigé par Hô Chi Minh, initialement soutenu par
l’URSS et la Chine ; au Sud, une dictature alliée par les USA. Au nom du
« containment » ces derniers interviennent
à partir de 1961 (conseil d’abord, puis intervention en 64) aux côtés du Sud
pour lutter contre les infiltrations communistes et la crainte d’un « effet domino » dans la région
asiatique (cf carte).
La
première caractéristique de ce conflit est qu’il est asymétrique, puisque les deux forces en présence sont
déséquilibrées. D’un coté, les USA mobilisent un grand nombre de soldats (550
mille soldats en 68) et un armement développé ; de l’autre une armée plus
limitée en effectif et en logistique. Du coup, le général Giap propose à ses soldats de se fondre dans la population
comme « des poissons dans l’eau » et de ne pas affronter directement
l’armée US, préférant faire des embuscades au milieu de la forêt. Le conflit
prend alors la forme de guérilla.
Le
conflit s’enlise, et l’opinion US
commence alors à manifester une certaine opposition au conflit. Dès 64, des
manifestations étudiantes réclament un retrait des troupes. Mais c’est l’année 68 qui marque un basculement. Il y a
d’abord l’offensive du Têt, où les
troupes nord-vietnamiennes, censés être au bord de l’effondrement, lancent une
attaque sur Saigon notamment. Même si le succès de cette attaque est très
limité, elle marque les esprits et la réponse des américains durant le massacre
de My Lai provoque l’indignation du monde
entier. Le mouvement pacifiste de 1968 (cf photo) est mené par les jeunes du Baby-boom. La
population commence à être traumatisée par le retour des « body bags » et les médias
critiquent l’attitude US. (cf photo de Nick UT).
Finalement,
les troupes sont retirées en 1973, et les nord-vietnamiens remportent la victoire en 75, Saigon prenant le nom
d’Ho Chi Minh Ville. Dans la foulée, le Cambodge
(avril 75) et le Laos (décembre 75)
deviennent communistes. C’est l’échec du
« containment » en Asie (cf caricature).
Au
final, les années 70 semblent marquer une
prise d’avantage de l’URSS et du modèle communiste. Le Shah d’Iran, allié des USA depuis le début de la Guerre Froide,
est renversé par des chiites
islamistes qui installent une théocratie en 1979. Durant les années 70, l’Ethiopie, l’Angola, le Mozambique, le
Nicaragua et Grenade deviennent communistes. De plus, l’URSS déploie à
partir de 1977 des missiles à moyenne portée dirigés contre les pays d’Europe
de l’Ouest, Israël, golfe persique et Japon : c’est la crise des euromissiles. Ce sont des SS-20, qui rompent l’équilibre
nucléaire sur le continent et qui donnent un avantage d’initiative à
l’URSS.
Le début des années
1980 marque un tournant. Tout d’abord, l’URSS décide d’envahir l’Afghanistan, ce qui est le début d’un
« Vietnam » soviétique. Mais l’autre fait marquant est l’élection de Ronald Reagan à la tête des USA, avec
comme slogan « America is back ».
Il ranime la flamme de l’anticommunisme, qui avait fait place à une certaine
forme de pacifisme, et lance une
croisade contre l’ « empire du mal ». En 1983, il annonce le projet d’un bouclier spatial anti-missile : l’IDS
(Initiative de Défense stratégique) qui relance la course aux armements. La
même année, les USA installent en Europe des fusées nucléaires Pershing et Cruise pour contrebalancer
les SS-20, malgré l’hostilité des pacifistes. (cf carte).
Mais
avec l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev
à la tête de l’URSS en 1985 amène
une nouvelle détente, avec des accords de désarmement et le démantèlement des euromissiles (accords
de Washington en 87). En fait, Gorbatchev est obligé de signer ces accords car
l’URSS s’épuise économiquement dans
cette course aux armements, ce qui va entraîner son démantèlement (26 décembre
91).
Conclusion :
La Guerre froide est l’affrontement des deux puissances dominantes à la sortie
de la deuxième guerre mondiale, qui essayent d’imposer un modèle politique et
économique au reste du monde qui devient alors bipolaire. Entre 1945 et 1989,
leur lutte connait différentes phases, avec des moments de haute tension (crise
de Cuba) et des périodes de Détente (cf diapo), et
s’exporte dans tous les domaines (militaire, économie, culture, sport).
Finalement, ce conflit se termine par l’épuisement économique d’un des deux
camps.