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Titre : Les territoires de la mondialisation

New York-Berlin : des villes globales ?

 

Dans le cadre de notre projet « la culture e[s]t le pouvoir », nous avons pu constater à Mirande que la plus commune des villes rassemblait des fonctions de nœuds de communication, de centres économiques et politiques. Cependant, au sommet de la hiérarchie urbaine mondiale certaines métropoles se distinguent par leur influence. New-York peut être considérée comme l’exemple même de ces cités exceptionnelles que les uns qualifient de villes globales, les autres de villes mondiales. Dans le cadre du même projet, nous nous rendrons à Berlin. Il peut être intéressant d’éclairer la notion de ville globale en comparant New-York et Berlin.

 

Problématique : A partir de l’exemple de New York, comment peut-on définir une ville globale ? La ville de Berlin peut-elle être qualifiée de ville globale ? 

 

Métropole : ville du sommet de la hiérarchie urbaine où se concentrent la population, les activités et le pouvoir. Elle fait aussi le « lien entre le global et le local » (Makinder, Vidal de la Blache, Mackenzie). On considère qu’elle fait au moins deux millions d'habitants et qu’elle est dotée de fonctions rares de très haut niveau. Cependant son rôle n’est pas forcément mondial contrairement aux villes globales.

 

I Les fonctions qui définissent les villes globales …

a)     Il s’agit d’espaces densément peuplés ….

New York est une mégapole qui réunit 22 millions d'habitants. Les densités de populations y sont supérieures à 10 000 habitants au km². Cependant la taille de la ville ne garantit pas son influence. Ainsi trouve-t-on dans les pays en développement des villes multimillionnaires qui ne sont pas des villes globales (Mexico, Le Caire, Lagos). Les villes globales sont cependant toutes multimillionnaires. Tokyo est une mégapole de 32 millions d’habitants. Le grand Londres compte 14 millions d'habitants et l’aire urbaine de Paris rassemble plus de 11 millions d’habitants. Les dimensions de Berlin sont bien plus modestes. Avec 3.4 millions d’habitants, Berlin bien qu’étant la ville la plus peuplée d’Allemagne, ne peut être qualifiée de mégacité (mégapole). Par ailleurs, compte tenu de l’extension de la ville et de la proportion d’espaces « verts », les densités y sont relativement faibles par rapport aux autres grandes métropoles. On y compte 3840 habitants au km².

 

Mégapole : le terme désigne une ville multimillionnaire. Elle compte en général plus de cinq millions d’habitant. L’ONU retient le seuil de 10 millions (megacities).

Métropolisation : tendance à la concentration de la population et des activités les plus qualifiées dans les plus grandes villes.

 

b)     ….associant des fonctions de centres de commandement 

Les villes globales concentrent de la richesse et des fonctions de commandement. Dans le domaine économique, New York abrite les sièges sociaux de 25 des 500 plus importantes firmes transnationales. On trouve également à Wall Street, le New York Stock Exchange (NYSE), autrement dit la première bourse en volume de transactions. Le deuxième marché d’action n’est autre que le NASDAQ (National Association of Securities Dealers Automated Quotations) qui se trouve également à Manhattan (Times Square). New York est également un marché important pour les matières premières tropicales et les métaux. On retrouve cette fonction financière dans une ville comme Londres qui représente à elle seule 20% de l’activité financière internationale. L’influence de New York repose également sur le rayonnement de ses médias : CBS, l’agence de presse Associated Press, le Time, Newsweek et le Wall Street journal. New York a également des fonctions de commandement dans le domaine politique. On y trouve le siège majeur de l’ONU.  Mais New York n’est pas capitale d’Etat contrairement à Tokyo, Londres,  Paris et Berlin.

Depuis la réunification, le Bundestag (Parlement allemand)  et le Bundesrat (Conseil fédéral représentant les länder) ont été (ré) installés dans l’ancienne capitale du Reich (empire).  Il n’y a cependant pas à Berlin d’instance de gouvernance mondiale. Même si l’influence de l’Allemagne sur l’Europe et aussi sur le monde est indéniable, Berlin n’est donc pas un centre de gouvernance politique majeur. Sur le plan économique, en dépit de la réinstallation des sièges sociaux d’un certain nombre d’entreprises allemandes comme la Deutsche Bahn AG, ou Siemens. En dépit également et de la création de centres par des firmes étrangères comme Sony, Samsung, IBM, Coca Cola ou Google. Berlin n’est pas un centre de commandement économique de dimension mondiale. Le centre financier reste Francfort (BCE, Bourse, Banque Fédérale Allemande). D’une manière plus générale, son poids économique est limité. Berlin est la seule capitale de l’Union européenne dont le PIB par habitant est inférieur à la moyenne nationale.

 

c)     ,… de nœuds de communication,

On trouve à New York au moins trois grands aéroports (JFK, Newark, La Guardia) qui font de la ville un hub majeur. Les infrastructures portuaires situées en aval de l’Hudson font de New York le premier port de la façade atlantique des Etats-Unis. Si bien que la ville peut être considérée comme une "tête de pont de la mondialisation". On peut considérer avec Renaud Le Goix que la «ville globale est [donc] une ville nodale». New York partage cette caractéristique avec Londres (Heathrow) et Paris (Roissy CDG et Orly). A Berlin, les aéroports du Tegel et de Schönefeld cumulent à eux deux 26.5 millions de passagers en 2013. Cela ne fait pas de la capitale allemande un hub aéroportuaire de dimension mondiale. Cependant, des efforts sont faits pour développer et moderniser les infrastructures de transport. Ainsi la gare centrale de Berlin (la Berlin Hauptbahnhof) est désormais un nœud ferroviaire majeur en Europe qui permet la connexion de lignes urbaines nationales et européennes.

 

Hub (moyeux) : plate-forme aéroportuaire permettant le rayonnement de lignes long courrier et des lignes secondaires.

Téléport : ensemble d’équipements en télécommunication performants mis en service au bénéfice des entreprises.

 

d)     … et des fonctions distractives, récréatives et éducatives en compétition.

 

« Big apple »

 

Les villes globales sont aussi des foyers culturels majeurs. On y trouve de nombreux musées de renommée internationale comme le Metropolitan Museum of Art, le Museum Of Modern Art (MOMA) et le Guggenheim. Cette concentration de musées s’inscrit dans la compétition à laquelle se livrent les villes globales. Elle est mise en avant par la communication développée par les villes globales. On parle de city marketing destiné à attirer les investisseurs et les visiteurs. Pour l’anecdote, l’expression « big apple » se généralise lorsque l’office du tourisme New Yorkais la reprend en 1970 pour promouvoir la ville. Les villes globales sont également en concurrence pour accueillir de grandes manifestations sportives. Le marathon de New York est le plus prestigieux. L’organisation des jeux olympiques peut être un enjeu comme l’a révélé la rivalité qui a opposé Londres à Paris pour les JO de 2012. New York est également une ville étudiante avec l’université de Columbia et la New York University. Ces universités peuvent travailler avec des pôles technologiques (Silicon Alley au cœur de Manhattan).

 

« Berlin ist arm aber sexy » (Berlin est pauvre mais sexy)

 

Berlin, elle garde, l’image d’une ville attractive pour les artistes. Au temps de la division, la partie ouest de la ville, notamment le quartier de Kreuzberg, attirait déjà les représentants de l’avant-garde artistique mondiale. Aujourd’hui la ville tente de mettre à profit cette image liée en parie à la contre-culture pour redevenir et rester un foyer culturel majeur en Europe. Par ailleurs, Berlin est en train de devenir un centre médiatique majeur (agence de presse allemande DPA- centre MediaSpree). Berlin met également en avant le fait que les parcs, les jardins, les coulées vertes, les plans d’eau et les forêts représentent 42% de sa surface. Cela en ferait la « ville la plus verte d’Europe » (notion discutable). Sur le plan de l’économie de la connaissance, Berlin cherche à développer une « Silicon Allee » comparable  à la Silicon Valley et (quartier Schönhauser). Les autorités municipales cherchent également à faire de l’ancien aéroport de Tempelhof une pépinière d’entreprises de haute-technologie (start-ups). 

 

e)     Il résulte de cette concentration et de cette compétition une hiérarchisation à l’échelle mondiale.

 

En 1991, la liste des villes globales proposée par Saskia Sassen ne comportait que  trois noms : New York, Londres et Tokyo. En 2006, elle propose une nouvelle liste de centres de dimension planétaire comprenant New York, Londres, Tokyo, Paris, Frankfort, Zurich, Amsterdam, Los Angeles, Sydney, Hong Kong, Bangkok, Taipei, Sao Paulo et Mexico. Dans les derniers classements comme dans celui de GaWC qui date de 2010, Berlin n’apparait même pas dans les 20 premières villes. Cependant le choix des critères retenus pour effectuer ces classements peut être discuté. Dans l’élaboration de ce type de classement,  le choix des critères est déterminant. Ainsi Paris, mal classée en termes de poids financier est très bien placée si on retient son bon niveau de connexion au reste du  monde. De la même façon, Berlin est mal classée en termes de Produit Urbain Brut et de connectivité au reste du monde. Mais elle remonte dans le classement lorsqu’on considère la viabilité et le coût de la vie dans  la ville  (Global Power city index 2013- fondation Mori Memrial-Japon)

Par ailleurs ces classements peuvent évoluer. On voit apparaitre désormais des villes mondiales du « sud » ou des villes relais de la mondialisation. On peut citer Shanghai, Rio, Buenos Aires, Johannesburg.

 

Produit urbain brut : l'équivalent, à l'échelle des agglomérations urbaines, du produit intérieur brut (Géoconfluence)

 

II … font qu’elles participent à l’organisation de l’espace à différente échelles

 

a)     à l’échelle mondiale (approche macroscopique) …

 

Compte tenu de leurs infrastructures les villes globales sont interconnectées entre elles. Elles deviennent les centres d'un système urbain mondial polycentrique et hiérarchisé. Si bien qu’en 1997, Olivier Dollfus annonce la constitution d'un Archipel Mégalopolitain Mondial caractérisé par les relations entres les villes mondiales de l’ensemble de la planète d’une part et, par l’articulation qui existe entre ces dernières et les villes de leurs régions mégalopolitaines d’autre part. Pour beaucoup de géographes, Berlin n’est pas un pivot de premier plan dans ce réseau de villes majeures.

 

Schéma AMM

 

Système urbain mondial : ensemble de villes interdépendantes en interaction.

 

b)     …..et régionale  (approche mésoscopique)

Les  villes globales organisent également l’espace qui les environne. Il y a des complémentarités fonctionnelles (J. Gottmann) entre les villes globales et le territoire des mégalopoles ou des régions urbaines qui les entourent. Londres ou Paris relient au moyen de leurs plateformes aéroportuaires le pentagone des villes européennes (Londres, Paris, Hambourg, Munich, Milan) au reste du monde. Rotterdam fait figure de port ouvert sur le monde pour un hinterland qui s’étend sur presque l’ensemble de la dorsale européenne. Les villes globales ou mondiales s’intègrent donc dans les mégalopoles américaine, européenne ou japonaise ou dans des régions métropolitaines comme la conurbation RANDSTAD HOLLAND ou le couloir RIO SAO PAULO. Par exemple, la mégalopolis américaine est un espace de 1000 Km  de long qui comprend un chapelet de 7 métropoles millionnaires rassemblant près de 55 millions d'habitants. Depuis 2010, elle est parcourue par un train à grande vitesse : l’Acela  express.Dans ces espaces, les villes du sommet de la hiérarchie sont les mieux connectées. Les villes intermédiaires, elles sont court-circuitées subissant un effet tunnel. En dépit de leurs relations avec l’espace environnant certains géographes considèrent que les villes globales seraient de moins en moins dépendantes de leurs arrières-pays. Contrairement à New-York, Londres ou Tokyo, Berlin n’est pas intégrée dans un ensemble mégalopolitain. Au contraire, autour de la capitale dans le land de Brandebourg les densités sont faibles et l’urbanisation est limitée.

 

Schéma mégalopole

 

Schéma pentagone des villes européennes

 

Mégalopole : pour Jean Gottmann, il s’agit d’une région urbaine de plusieurs dizaines de millions d'habitants comprenant de nombreuses métropoles  et  de grands centres urbains  et s'étendant de manière continue sur des centaines de kilomètres. On peut compléter la définition en disant que la Mégalopole est structurée autour d’un système efficient de transports et qu’elle joue un rôle d’interface. C’est un espace qui n’est pas toujours homogène mais qui possède des centres d’accumulation et de reproduction du capital et des centres de commandement.

 

III Leur morphologie témoigne de leur insertion dans la mondialisation (approche microscopique).

 

a)     La skyline est le reflet du rôle des villes globales dans la mondialisation.

 

. «On ne peut commander le monde sans soigner son image »  R. Le Goix au sujet de New York.

 

La skyline est désormais la signature des plus grandes métropoles. Les villes globales présentent un urbanisme vertical spécifique avec la construction de ces gratte-ciel aux dimensions exceptionnelles. Elle inscrit le central Business district (CBD), symbole de la fonction des villes globales, dans le paysage. A New York, c’est le quartier de Manhattan qui concentre la puissance décisionnelle. On observe l’existence d’une véritable course architecturale. Ainsi la hauteur (flèche comprise) du nouveau « One world trade center » fait l’objet d’une polémique pour l’imposer comme le plus grand immeuble du monde occidental. C’est une façon concrète et symbolique d’affirmer la puissance d’une ville, d’un Etat.

 

A Berlin, après la réunification, d’importants aménagements ont fait de la Potsdamer Platz un centre moderne constitué d’immeubles signés par les plus grands noms de l’architecture (Renzo Piano, Richard Rogers). Le choix de ces architectes inscrit Berlin dans la compétition des métropoles mondiales.

 

CBD : lieux centraux où sont concentrés les sièges sociaux d'entreprises et les fonctions de commandement 

Paysage : portion de l’espace analysée visuellement.

 

b)     Morphologie et dynamiques urbaines des villes globales.

Pour commencer, on observe un desserrement des activités et des espaces résidentiels vers la périphérie de la ville. Dans les banlieues se développe l’habitat individuel dans des espaces résidentiels. Ainsi en France comme aux EU ces espaces représentent 40% des surfaces consacrées à l'habitat individuel. Des activités sont également implantées en périphérie. Il peut s’agir de zones d’activités, notamment de technopoles, ou bien de centres commerciaux comme les «malls » aux Etats-Unis. Ces lieux sont d’ailleurs le reflet d’une certaine uniformisation des modes de vie. Ainsi se forment en périphérie de nouveaux centres. Certains parlent à ce titre de la constitution d’edge cities dans le cadre d’un polycentrisme urbain. On peut citer l’exemple de Jersey city en face de Manhattan. Cette organisation implique des mouvements pendulaires dont la répartition sert à définir l’extension de la métropole comme aire de vie et d’activité. Il y a également dans les villes globales de fortes disparités socio-spatiales. Saskia Sassen note d’ailleurs que la ségrégation socio-spatiale s'accélère avec la mondialisation. Elle distingue des quartiers aisés voir très aisés  de quartiers pauvres comme  Harlem, au nord de Manhattan, où 36% de la population vit avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté (image du ghetto). Mais leur peuplement et la répartition des quartiers peuvent évoluer. Comme dans les autres agglomérations, on observe un processus de gentrification. Ainsi, à  New York, le quartier de Soho est devenu un quartier branché. Tandis que Times square, ancien quartier populaire est devenu aussi un quartier d’affaires apprécié des touristes. L’évolution des flux migratoires contribue également à changer le peuplement de certains quartiers. C’est le cas de Harlem. Le peuplement afro-américain y est complété depuis longtemps par des hispaniques mais aussi désormais par des asiatiques (3% de la population), des africains et des blancs non hispaniques appartenant aux classes moyennes. La ville globale est donc une ville cosmopolite.

 

Berlin est aussi une métropole polycentrique. Au quotidien, la ville qui, jusqu’en 1920 était divisée en plusieurs communes, et qui jusqu’en 1989 fut partagée par le mur, propose plusieurs centres qui suffisent à satisfaire les besoins des résidents du secteur. Nous en aurons une illustration à la mairie de Schönberg où fut prononcé le célèbre « Ich bin ein Berliner ».

               

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Sur le plan socio-spatial,  on retrouve à Berlin les mêmes inégalités que dans les autres grandes métropoles. Le quartier de Neukölln par exemple présente des taux de chômage et des proportions d’allocataires des aides Hartz 4 dans la population relativement élevés. Ce sont également des quartiers accessibles où s’installent les personnes issues de l’immigration (Turcs, Grecs, Syriens). Cependant à Berlin, la ségrégation sociale et spatiale semble moins forte qu’à Paris et à Londres par exemple. Cela s’explique par le fait que la population y est globalement moins riche. Par ailleurs certains quartiers comme Kreuzberg sont désormais investis par des représentants de la classe moyenne supérieure, l’équivalent des «bobos»  parisiens si tant est que cette catégorie existe vraiment. Il y a donc à Berlin également un phénomène de gentrification.

 

Hartz 4 : voir la leçon sur le socialisme, le communisme et le syndicalisme.

 

 

http://potsdamerplatz.de/en/architecture/buildings/

 

Schéma  morphologie d’une ville globale américaine

 

Gentrification : processus d'installation pionnière dans un quartier de résidents d'un niveau socio-économique supérieur à celui des résidents déjà présents. A Paris, certains pourraient parler de « boboisation ».

 

Polycentrisme métropolitain : ensemble de nouveaux centres constitués à la périphérie des villes (edges cities, technopoles) présentant certaines similitudes paysagères immeubles récents, parcs avec des entrepôts, parkings, ronds-points et voies rapides.

 

Edge cities : pôle d'emploi périphérique, spécialisé souvent dans la finance, l'industrie de l’information, le high tech et les surfaces commerciales.

 

Conclusion :

Il est donc possible de définir la ville globale à partir de l’exemple de New York. La ville globale est, en effet, une métropole qui concentre de la richesse et des fonctions de commandement dans le domaine politique et dans le domaine économique. C’est aussi un pôle qui joue un rôle nodal dans les réseaux de la mondialisation. Elle s’inscrit également dans les flux de la mondialisation par son caractère cosmopolite. La ville globale organise l’espace. A l’échelle mondiale, participe à un système urbain qui réunit les villes du même rang. A l’échelle régionale elle articule le local et le global. Sur son territoire, la répartition des fonctions se lit dans le paysage. La ville globale est également marquée par des disparités socio-spatiales. Si New York est la ville globale par excellence, elle n’est pas la seule. Selon, les études et les auteurs Londres, Tokyo, Los Angeles où même Paris peuvent être élevés à ce rang.  Par contre Berlin ne peut être considérée comme une ville globale. En dépit de ses prétentions, elle reste une métropole de second rang à l’échelle mondiale même si son rayonnement est indéniable.

Mais au-delà de cette conclusion, la comparaison de New York et de Berlin permet de discuter ces notions et ces classements qui donnent, au final,  des résultats différents. Les concepts de villes globales ou mondiales ont l’intérêt de permettre de comprendre le rôle joué par ces centres d’impulsion dans la mondialisation mais l’identification de ces métropoles exceptionnelles dépend fortement des critères retenus.  Comme disait le statisticien George Box : « tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles ».

 

Auteur : Nérée Manuel

 

Bibliographie :

BRETAGNOLLE A., LE GOIX R., VACCHIANI-MARCUZZO C., Métropoles et mondialisation, Documentation photographique, n°8082, La documentation française, 2011
CARROUE L., CHARVET J-P., CIATTONI A., DUPUY G., FAGNONI E., GILLON P., LOUVEAUX F., MACCAGLIA F., MECKDJIAN S., RAVENEL L. , VEYRET Y., Géographie et géopolitique de la mondialisation, Initial, Hatier, 2011.

HALBERT L., CICILLE P., PUMAIN P., ROZENBLAT C., Quelles métropoles en Europe ? Analyse comparée, synthèse et travaux en

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JAQUAND C.,  Berlin portrait d’une métropole,  CAUE de Paris, 2008

ATKEARNEY (cabinet d’expertise), Global cities, present and future, index 2014.

Institute for the urban strategy, Global Power City, index 2013. The Mori Memorial Foundation, 2013

GaWC (Globalization and World Cities Research Network), Classement mondial 2010, Université de Loughborough, 2011

 

Dernière mise à jour : 01/15

 

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