Séries : TES

Titre : Un  Sahara, des territoires et des conflits

Etude du film Daratt de MAHAMAT-SALEH HAROUN

Objectifs :

Vocabulaire : aridité, géopolitique, ressources, erg , erg, oasis, frontière, maghrebmachrek, Islamisme, nomadisme, mobilité géographique, migration.

Problématique :

Savoir faire : Etude d’un film

 

Document 1 : Daratt de MAHAMAT-SALEH HAROUN

 

Contexte :

 

Au moment où le tournage du film commence en 2006, la guerre civile dure depuis plus de 40 ans, soit depuis 1965. Elle débute 5 ans après la décolonisation du Tchad dont l'indépendance est proclamée en 1960. La Première Guerre civile tchadienne débute fin 1965 par une révolte contre le  régime de François Tombalbaye. Elle se termine par l'établissement en 1979 d’un gouvernement d'union nationale constitué de différents groupes rebelles nordistes et présidé par Goukouni Wedeye. Celui-ci entre en conflit immédiatement avec Hissène Habré, son ministre de la Défense. C’est le début de  la deuxième guerre civile tchadienne. Chassé du pouvoir par Hissène Habré, Goukouni Wedeye du pouvoir il se réfugie au nord du pays où il est aidé par la Libye de Kadhafi. En 1983 et les forces libyennes occupent le nord du Tchad. Finalement, Hissène Habré, reconquiert le  Nord avec le soutien de la France et des États-Unis. Un cessez-le-feu signé en septembre 1987 marque  la victoire d'Habré. Mais il est à son tour renversé en  1990par le général Idriss Déby encore au pouvoir aujourd’hui. Hissène Habré est soupçonné d'être responsable de la mort de presque 40 000 personnes.

Depuis 2005, des rebelles soutenus par le Soudan, pays « islamiste » voisin menacent le pouvoir d'Idriss Déby.  Ils sont même prêts de s’emparer d’ N'Djamena, la capitale tchadienne en plein tournage du film.

Aujourd’hui le gouvernement tchadien est menacé à l’est par la secte nigériane islamiste Boko Haram. Il est engagé avec le Cameroun, le Niger et le Nigéria contre ce groupe terroriste coupable d’attaques autour du lac Tchad.

La guerre civile tchadienne qui sert de toile de fond de la tragédie du film est donc un conflit intra-étatique dont les enjeux sont politiques et ethniques. Cependant, le rôle  joué par  la Lybie, le Soudan ou encore la France ou les Etats-Unis montre que le pays n’est pas à l’abri des influences extérieures. Pour finir, aujourd’hui le Tchad est impliqué dans un conflit qui semble devenir régional si on en croit la stratégie développée par le groupe terroriste Boko Haram.

 

Pour les élèves du DISPO, posez vous aussi la question de la filiation telle qu’elle est décrite dans le film.

Document 3 : un complément au court-métrage diffusé dans le cadre des JLC

http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/c-la-nouvelle-edition/pid6850-la-nouvelle-edition.html?vid=1222993

Test osseux - pourquoi ils ne sont pas fiables ? - La Nouvelle Edition du 27/02

 

 

 

 Document 2 Algérie : "Nous, Al-Qaida, annonçons cette opération bénie"

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | 20.01.2013

"Nous, Al-Qaida, annonçons cette opération bénie". Dans une vidéo, enregistrée jeudi 17 janvier , l'Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué au nom de la nébuleuse islamiste la responsabilité de la prise d'otages du site gazier de Tiguentourine, au Sahara algérien, rapporte dimanche le site internet d'information mauritanien Sahara Media.

Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Aboul Abbas ou "Le Borgne" ou encore "Mister Marlboro", a créé en décembre dernier sa propre brigade Al-Mouthalamin ("Les enturbannés"), après avoir fait dissidence ou avoir été exclu d'Al-Qaida au Maghreb islamique — AQMI. Il s'était alors rapproché du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest — Mujao, mouvement qui contrôle une partie de l'est de la région du Mali.

Dans cette vidéo que le site n'a pas mise en ligne et dont l'authenticité reste ainsi difficile à vérifier, l'émir de la brigade des "Enturbannés" et fondateur de la brigade de "Ceux qui signent par le sang", qui a revendiqué dès mercredi la prise d'otages, apparaît en treillis militaire, sans turban. Il y fait part de ses revendications. "Nous sommes prêts à négocier avec les occidentaux et le gouvernement algérien à condition qu'ils mettent un terme à leurs bombardements des musulmans du Mali, en particulier du territoire de l'Azawad et respectent leur choix que la charia islamique gouverne la loi dans l'Azawad", affirme-t-il.

Il y a 24 heures des islamistes prenaient d’assaut le complexe gazier de Tigantourine dans le Sud-Est de l’Algérie En représailles  à l’intervention française au Mali ils y détiennent en otages 41 occidentaux. Le site se trouve à proximité de la ville d’ In Amenas non loin de la frontière libyenne. Les islamistes affirment avoir repoussé hier soir un assaut de l’armée algérienne. Alger refuse toute négociation. Il semblerait qu’ils veulent […] sortir du pays avec des otages ce qui ne saurait être accepté par les autorités algériennes a déclaré Dahou Ould Kablia, le ministre algérien de l’Intérieur. Les autorités algériennes imputent la prise d’otages a Mokhtar Belmokhtar un ancien membre d’Al Qaida au Maghreb Islamique ayant fonde son propre groupe en décembre dernier. La France sait qu’elle est visée. « Tout cela n’est pas sans lien chacun l’aura compris par rapport à l’action que nous menons la France mais aussi les pays africains ceux que participent a ce qu’on appelle la MISMA qui a vocation a permettre au Mali de retrouver le plus tôt possible son intégrité territoriale » a déclaré le président François Hollande. L’attaque aurait fait au moins deux morts. Parmi les otages, il y aurait des Américains, treize Norvégiens, cinq Japonais, un Autrichien, un Irlandais et plusieurs Britanniques. 150 employés Algériens seraient aussi détenus sur le site. […]

Le djihadiste algérien affirme, par ailleurs, que la prise d'otages a été lancée en représailles contre le régime algérien "qui a permis hier aux colons d'utiliser notre terre et notre ciel pour tuer notre peuple et nos frères au Mali", selon Sahara Media. L'intervention militaire française au Mali a bénéficié d'un soutien logistique d'Alger, qui a autorisé le survol de son espace aérien par la France.[ …] Cela aurait précipité la mise en œuvre de cette opération, préparée de longue date. Un porte-parole de la brigade des Moulathamine ("Enturbannés") a indiqué, à l'agence mauritanienne ANI, que le commando était prêt pour l'opération depuis près de deux mois parce "qu'on savait d'avance que le régime allait bien être l'allié de la France dans la guerre contre l'Azawad". Et d'ajouter : "tout en tenant compte des souffrances du peuple algérien, nous promettons au régime en place plus d'opérations".[…]

Commanditaire de l'attaque, Mokhtar Belmokhtar ne faisait pas partie du commando qui a pris d'assaut le complexe gazier d’In Amenas, mercredi. Il serait, selon toute vraisemblance, encore au nord du Mali. Dans cette vidéo, il affirme que l'opération a été "menée par quarante combattants immigrés et des membres de différents pays islamiques, dont certains de pays occidentaux au nom de la brigade des "signataires par le sang."

Au terme de quatre jours d'une prise d'otages spectaculaire, ponctuée par les assauts des forces spéciales algériennes, le ministère de l'intérieur algérien a indiqué samedi soir que les 32 militants appartenant au commando djihadiste qui a mené la prise d'otages ont été tués. "Le groupe terroriste, qui a accédé au territoire national à partir de pays limitrophes, à bord de plusieurs véhicules tout terrain, était constitué de 32 criminels, dont trois Algériens, avec des spécialistes en explosifs", a indiqué le ministère de l'intérieur, ajoutant que "les autres criminels sont de différentes nationalités". Le porte-parole du gouvernement algérien a indiqué dimanche matin que les militants islamistes étaient originaires de six pays et étaient armés de façon à créer des dégâts massifs.

En outre, six djihadistes ont été capturés vivants dimanche par l'armée algérienne sur le site gazier de Tiguentourine, a indiqué une source proche des services de sécurité algériens. La chaîne privée algérienne Ennahar avait indiqué plus tôt que les forces spéciales algériennes ont arrêté cinq assaillants dans l'usine gazière, tandis que trois autres étaient en fuite.

[…]Depuis le lancement de l'opération militaire, quatre importants chefs djihadistes participant au commando ont été tués, indique le quotidien algérien El Watan. Il s'agit d’ [Abdoul Rahman], du chef "des fils du Sahara pour la justice islamique ", Lamine Moucheneb, alias Taher, de l'Algérien Abou Al-Baraa et du mauritanien Abdallahi Ould Hmeida. D'après les sources djihadistes citées par ANI, le commando était dirigé par [Abdoul Rahman], dit "le Nigérien" et est composé d'une quarantaine de personnes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie, du Mali et du Canada qui se seraient infiltrés en Algérie depuis le Niger. Les autorités algériennes avaient, dans un premier temps, indiqué que les preneurs d'otages étaient venus de Libye. Une information aussitôt démentie par les autorités libyennes.

 

Document complémentaire : http://www.rts.ch/emissions/geopolitis/liens/4527179-infographies.html

 

1-     Présentation du document

2-     Localisation des événements

3-     Quels sont les protagonistes de cette crise ?

4-     Comment expliquer les présences étrangères en territoire Algérien ?

5-     Expliquez la situation :

6-     Montrez en quoi le document permet de présenter les enjeux du sujet.