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TL
Titre : Le Proche et le Moyen-Orient : foyers de
conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale
A
la suite des attentats terroristes de Charlie Hebdo et du Bataclan nos regards
se sont tournés vers le Proche et le Moyen Orient. La région est
agitée par de nombreuses tensions. Elle se confond en partie avec ce
qu’on appelle parfois l’arc
des crises ou des conflits. Dans cet environnement se sont développés des terrorismes globaux qui frappent dans
le monde entier. Avant de chercher à expliquer la présence de ce point chaud sur le plan
géopolitique, il convient
d’abord de l’identifier. Le Proche-Orient
correspond globalement à l’ancien levant. C’est une
région qui, sur la rive est de la
Méditerranée, s’étend de la Turquie à
l’Egypte en passant par le Liban, Israël, la Palestine, la Syrie,
l’Irak et la Jordanie. Le Proche-Orient
est compris dans un espace plus étendu qu’on appelle Moyen-Orient. Pour les Français
le Moyen-Orient s’étend vers l’est jusqu’à
l’Iran. Pour les Britanniques, il faut y associer l’Afghanistan et
le Pakistan. Les Américains, eux, intègrent le Maghreb nord
africain dans cet ensemble.
Problématique : Dans une approche
analytique, la question se pose de savoir pourquoi cette région du monde est depuis si longtemps un
foyer de conflits. L’approche doit cependant également être
chronologique. Seulement depuis 1945, le contexte
a évolué. On peut se demander s’il en est de même des
enjeux, des acteurs. Les guerres elles-mêmes ont pu changer de nature. On
peut donc chercher à définir les phases et les traits
marquants de cette évolution. Mais on peut aussi s’interroger
sur les permanences qui caractérisent les conflictualités dans la
région.
I 1915-1989 : les influences
changent mais la région reste agitée par de nombreux
conflits…
a) La transition
post coloniale….
Au
moment de la première guerre mondiale, la région est sous domination ottomane. En Palestine,
vivent des arabes, les palestiniens. Quelques communautés juives sont
installées là conformément à l’idéal sioniste, et tentent une mise en valeur
agricole. Pour affaiblir, l’empire ottoman, membre de la triple alliance,
la Grande-Bretagne promet au début de la guerre au chef des Bédoins,
le Cherif al-Hussein un royaume
arabe unifié s’il accepte de combattre les ottomans. Elle signe en même temps avec la
France les accords Sykes–Picot (1916) qui prévoient le partage des
vestiges de l’empire ottoman entre les deux puissances. Le pétrole est l’un des
enjeux de ce partage. En 1917, par la déclaration
Balfour, les britanniques promettent au lord Rothschild la création
d’un foyer juif en Palestine.
L’écrivain Arthur Koestler commente cette annonce de la
façon suivante : « en Palestine, une nation a
solennellement promis à une seconde le territoire d’une
troisième ». Cela n’empêche pas les Britanniques
de soutenir la grande révolte
arabe contre les ottomans par l’intermédiaire de Lawrence
d’Arabie. Conformément aux
accords Sykes-Picot, la SDN confie
à la France des mandats sur
le Liban, la Syrie et au Royaume-Uni, la Palestine, la Transjordanie et
l’Irak. Dans l’entre-deux-guerres, la région est le
théâtre de soulèvements juifs et palestiniens comme en
1921, 1929 et 1936. C’est aussi un enjeu de la Seconde Guerre mondiale. Par les Protocoles
de Paris signés en 1941, le régime de Vichy cède aux
Allemands l’usage de bases en Syrie. Il faut dire qu’il
s’agit pour ces derniers de contester la suprématie britannique
sur l’Egypte et sur l’Irak. En 1947, au sortir d'une Seconde Guerre
mondiale marquée par le crime de
la Shoah, la situation n’est toujours pas réglée. Les
Britanniques confient alors le règlement du problème à l’ONU. Celle-ci propose par la résolution 181, la
création de deux Etats :
un Etat juif et un Etat arabe. Tandis que la ville trois fois sainte de Jérusalem devient ville
internationale. De son côté, le président
américain Roosevelt signe dès 1945 avec le roi d’Arabie
Saoudite les accords du Quincy qui
assurent aux EU des livraisons de pétrole contre l’assurance
d’une protection du Royaume.
Pour approfondir
l’étude de Jérusalem
Mandats : anciennes colonies allemandes ou possessions ottomanes
confiées à l'administration d'Etats vainqueurs de la
première guerre mondiale par la société des nations.
b) ,…n’empêche pas la
répétition des conflits
israélo-arabes et israélo-palestiniens
"Je suis sioniste jusqu'à la ligne
verte" Richard Enderlin, attribué
également à Yeshayahou Leibowitz
On
compte en effet cinq grands conflits
entre Israël et les Etats arabes voisins. En effet, au lendemain de la
déclaration d’indépendance le14 mai 1948, Israël est
attaqué par les Etats arabes voisins et les Palestiniens. Israël
sort vainqueur de ce premier conflit appelé
aussi « guerre
d’indépendance » tandis que de nombreux Palestiniens s’exilent craignant des massacres
comparables aux événements de « Der Yassin ». C'est la "Nakba",
la catastrophe en arabe. En 1956, la nationalisation, en Egypte, du canal de
Suez par Nasser, entraine l’intervention des Français et des
Britanniques associés aux Israéliens. C’est la deuxième guerre
israélo-arabe. Cette crise de Suez fut interrompue sous la pression de
l’URSS et des Etats-Unis. En 1967, en réaction à la
fermeture du golfe d'Aqaba par le président Egyptien Nasser, Israël
lance une attaque préventive
contre les Etats arabes voisins. C’est la guerre des six jours ou troisième conflit
israélo-arabe. Les aviations égyptiennes et syriennes sont
clouées au sol. Israël
s’étend à cette occasion en faisant la conquête du
Sinaï, de Gaza, de la Cisjordanie (dont Jérusalem) et du Golan, le
« château d’eau »
de la région. Cette attaque est condamnée par la
résolution 242 de l’ONU. En 1973, les Egyptiens et les Syriens
profitent de la fête juive du Yom
kippour pour attaquer Israël. C’est
la guerre du Kippour ou quatrième conflit israélo-arabe. L’Etat
d’Israël parvient à résister à cette
épreuve mais il faut en retenir les conséquences internationales.
En effet, les Etats arabes producteurs de pétrole soutiennent
l’Egypte et la Syrie en décidant un embargo pétrolier contre les soutiens d’Israël.
C’est l’origine du premier
choc pétrolier. En 1975 débute au Liban un conflit
intra-étatique opposant les différentes communautés sunnites, chiites, druzes et maronites.
En 1982, Israël s’estimant menacé par l’OLP et le Hezbollah chiite
soutenu par l’Iran et la Syrie, intervient au Liban. C’est
l’opération paix en
Galilée qu’on assimile parfois à un cinquième conflit
israélo-arabe. Il illustre le fait que dans la région
certaines guerres se déroulent sur fond de diversité culturelle et d’influences régionales.
En 1987, éclate officiellement la première
intifada ou guerre des pierres
qui est un mouvement de protestation palestinien. De nombreux conflits inter-étatiques
opposent donc Israël aux Etats Arabes voisins et aux Palestiniens mais ces
conflits ont des motifs multiples. Les enjeux sont territoriaux.
Ils sont également liés au contrôle
de ressources. Ils prennent une dimension symbolique avec la ville de Jérusalem. Enfin, ils
dépassent le cadre régional avec l’implication de
l’ONU et de différentes
puissances.
OLP : organisation pour la libération de la
Palestine. A l’origine en 1964, elle réunit plusieurs courants
politiques. Progressivement le Fatah de Yasser Arafat s’impose comme le
plus influent.
Intifada : en arabe soulèvement ou guerre des pierres.
c) …Tandis que d’autres tensions
s’inscrivent dans les logiques de la
guerre froide tout en annonçant de nouvelles préoccupations
En
effet, la région devint l’un des enjeux de la lutte
d’influence que mènent les
superpuissances de la guerre froide
dans le monde. Les Etats-Unis, par exemple, sont les alliés
fidèles d’Israël. Ils mettent également en place en
1955, le pacte de Bagdad avec le Royaume-Uni, le Pakistan, l’Irak,
l’Iran et la Turquie. Mais en 1979, la
révolution iranienne remet en cause ce système d’alliance militaire. En effet, les islamistes chiites de l’ayatollah
Khomeiny s’emparent du pouvoir en Iran. Ils prennent d’ailleurs en
otage le personnel de l’ambassade américaine à
Téhéran. (pour en savoir plus sur l'IRAN,
cliquez ici) La même
année les Soviétiques
interviennent en Afghanistan pour soutenir un gouvernement qui leur
était favorable. Ils s’enlisent alors dans un conflit qui les
oppose à des moudjahiddines
soutenus indirectement par les puissances occidentales et les Etats-Unis en
particulier. En 1980 le dictateur irakien Saddam Hussein engage une guerre
contre l’Iran voisin qui a d’importantes réserves de
pétrole et qui menace d’étendre sa révolution chiite dans la région. C’est la première guerre du golfe ou guerre
du Golfe persique. On l’appelle aussi guerre Iran-Irak, elle dure de 1980 à 1988.
Islamisme : c’est un projet qui vise à
ré-islamiser la société et à créer un système
politique totalisant qui gérerait tous les aspects de la société,
de l'économie en s'appuyant sur les seuls fondements de l'Islam (Olivier
Roy).
Charia
: loi islamique qui s'applique au
droit des personnes (mariage, héritage, statut de la femme) comme au
droit pénal et public, qui prévoit des peines contre les crimes
religieux.
Chiisme
: 10 % des musulmans, estiment
que le califat appartient de droit aux descendants du prophète et
n'acceptent pas l'éviction d'Ali le gendre du prophète,
assassiné en 661. Dans le chiisme, l'imam et les ayatollahs, sans
constituer un clergé, conduisent la communauté des croyants.
Wahhabisme
: islam sunnite puritain.
Sunnisme
: représente la grande
majorité des musulmans. Le sunnisme reconnaît la succession
califale après la mort du prophète. Le sunnisme est divisé
en quatre écoles qui n'accordent pas la même importance au Coran,
à la Sunna et aux Hadiths.
Moujahid ou moudjahiddine : militant des mouvements nationalistes
ou islamiques.
II …ces derniers (les conflits) ne
disparaissent pas avec la fin de la guerre froide : 1989-2017.
a)
…Dans
la région, l’espoir d’un nouvel ordre mondial
En
aout 1990, Saddam Hussein envahit le Koweït (Guerre du Golfe ou
deuxième Guerre du Golfe). Très affaibli et endetté
à l’issue de la guerre
Iran-Irak, il reproche au Koweït sa politique de forte production qui
maintient le prix du pétrole à un niveau bas. Il convoite
également les gisements de ce petit pays. Les EU ne sauraient
accepter une telle violation du droit international et ne peuvent laisser
l’Irak prendre le contrôle des 9% des réserves mondiales
possédées par le Koweït. Ils constituent alors une vaste
coalition comprenant des pays occidentaux et arabes. Le Roi d’Arabie
Saoudite obtient des dignitaires religieux une fatwa autorisant la présence de troupes infidèles en
terre sainte pour permettre l’installation des forces de la coalition. La guerre dure du 15
janvier 1991 à la fin du mois de février. C’est un moment
de rupture entre les autorités saoudiennes et Ben Laden. Celui-ci
dénonce la compromission des monarchies pétrolières avec
les occidentaux et développe un discours néo-fondamentaliste
de rejet de l'occident incarné par les États-Unis.
En
Afghanistan la situation ne s’améliore pas. Après le
départ des soviétiques, les moujahidines prennent le pouvoir
en 1992. Mais le désordre règne dans le pays. En 1996, les talibans (étudiants en religion)
les remplacent. Ils sont soutenus et financés par le Pakistan voisin et
apparaissent comme un recours pour rétablir l'ordre. Ils se rendent
cependant coupables de nombreuses vexations contre les femmes et d'exécutions
sommaires. L’Afghanistan devient également la base
d’entraînement d’Al Qaida.
Seuls les accords d’Oslo, signés
en 1993, représentent un espoir de paix. Ils permettent la
reconnaissance mutuelle entre Israéliens et Palestiniens. Est
également prévue la mise en place d’une autorité
palestinienne avec un début de souveraineté sur Gaza,
Jéricho et une petite portion de la Cisjordanie (zone A). Mais le Fatah
se discrédite assez rapidement et un mouvement islamiste palestinien,
le Hamas, renforce son audience. Coté israélien,
l’extrême droite n’accepte pas ce début de
« processus de paix ». En 1995, un jeune colon
extrémiste orthodoxe, assassine Yitzhak Rabin, signataire des accords
pour Israël. Depuis les pourparlers peinent à progresser. Le
déplacement d’Ariel Sharon sur l’esplanade des
Mosquées provoque le début de la seconde intifada en 2000.
C’est peut-être à ce moment là que le conflit prend
une dimension plus religieuse (B. Giblin).
Al Qaida : (la base en Arabe) est une structure
informelle qui s'apparente plus à une nébuleuse ou une franchise
terroriste de dimension mondiale qu'à un groupe terroriste.
Néo fondamentalisme : mouvement qui s’appuie sur une lecture
très stricte du Coran. Il rejette l’occident, souhaite ré
islamiser la société et condamne de la complaisance de
l’Arabie Saoudite vis-à-vis des américains et des
occidentaux en général. Le projet politique du néo
fondamentalisme est moins clair que celui de l’Islamisme au sens strict.
b) … est vite déçu par la menace terroriste qui concerne l’ensemble
du monde.
Le 11
septembre 2001, un groupe de 19 personnes d'origine saoudienne pour la
plupart, détourne quatre avions et détruit ainsi les tours
jumelles du World Trade Center à New-York et endommage
sérieusement le Pentagone à Washington. Le bilan humain est de
2995 victimes. Le monde entier découvre la nébuleuse terroriste
dirigée par Ben Laden. On parle désormais de terrorisme
global ou d’hyper terrorisme.
En réaction, George Bush applique la
stratégie de la Global War on Terrorism (Guerre Globale contre le Terrorisme). Une
coalition internationale menée par les États-Unis intervient en
Afghanistan le 7 octobre 2001. Elle entraîne la chute du régime
des talibans en cinq semaines. Mais le pays reste politiquement instable et
la pression islamiste se maintient sous la forme d'une guérilla. Les
Etats-Unis, comme la France et le Royaume-Uni, restent donc longtemps
engagés dans la région.
En mars 2003, une autre coalition menée par
les EU envahit l'Irak. Il s'agit d’une guerre préventive (troisième
guerre du golfe). Les EU estiment, à tort, que l'Irak possède
des armes de destruction massive et soutient le terrorisme international. Des
doutes sont exprimés notamment par la France sur la
légitimité de cette intervention et c'est sans mandat onusien
que l'offensive est lancée. Achevée officiellement en mai 2003,
cette guerre se mue en conflit asymétrique opposant des forces
très différentes par
leurs natures et leurs puissances.
En Palestine, le Hamas, mouvement islamique sunnite,
qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, remporte les
élections législatives de 2006 et prend le contrôle de
Gaza. Par ailleurs, depuis le Liban, le hezbollah,
mouvement chiite soutenu par l’Iran et la Syrie, poursuit ses attaques
contre Israël. Ceci explique l’intervention israélienne au
sud Liban en 2006. Les massacres perpétrés par Tsahal lui font
perdre la guerre de l’image. En 2008 (opération plomb
durci), puis en 2014 (opération bordure protectrice)
l’armée israélienne intervient à nouveau à
Gaza. Aujourd'hui les négociations butent toujours sur les questions
suivantes : le retour des réfugiés palestiniens, les
colonies israéliennes en territoire palestinien, la construction d’un
mur de sécurité-barrière d’annexion par
les Israéliens, l'étendue de la souveraineté de l'autorité
palestinien, la menace islamiste (hamas). A différentes échelles, ont donc
été engagées
des « guerres contre
le terrorisme »
c) … Tandis que la démocratie peine à s’imposer malgré les
«Printemps arabes »
Dès
2009, la République Iranienne a été déstabilisée
par un mouvement de protestation largement relayé par les réseaux
sociaux. Certains parlent de "Révolution
verte" iranienne. Le régime islamiste l’a cependant rapidement réprimé. En
2011, dans la région comme dans l’ensemble du monde arabe,
apparaissent des mouvements contestant les dictatures en place et
réclamant la démocratie. Le bilan de ce printemps arabe est pour l’instant limité. En Egypte, le mouvement a entrainé
la chute d’Hosni Moubarak. Les islamistes ont pensé pouvoir alors
s’emparer du pouvoir. Le
général Al-Sissi les en a empêché en
rétablissant un régime autoritaire. Au Yémen, dans le sultanat d’Oman et à Bahreïn,
les révoltes ont été sévèrement
réprimées. Au Yémen, une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite sunnite lutte contre le mouvement
Houthis zaïdite
soutenu par l'Iran chiite. En Syrie, le conflit
s’éternise. Le dictateur Bachar Al-Assad n’entend pas quitter les pouvoir. Là-bas
la guerre a fait au moins 300 000 victimes. Dans ce contexte chaotique, le
mouvement islamiste daesh
s’est développé, proclamant même la mise en place
d’un Etat islamique, un nouveau califat s’étendant sur une
partie de la Syrie et de l’Irak. Al Qaida
n’est plus la seule menace terroriste et l'hyperterrorisme concerne l'ensemble du
monde.
d)...
et que les tensions Israélo-palestiniennes demeurent.
Là
encore, le contexte international est une élément d'explication.
Comme il l'avait promis au moment de la campagne aux élections de la
campagne présidentielle au Etats-Unis, Donald Trump
a décidé de déménager en 2018 l'ambassade
américaine de Tel Aviv à
Jérusalem. Il appuie ainsi les prétentions israéliennes
contre les revendications palestiniennes. A la suite de cette décision,
le Hamas palestinien a organisé à Gaza d'importants
rassemblements à la frontière avec Israël. Il s'agit de la
Grande marche du retour. Ces marches ont donné lieu à des
affrontements au cours desquels il y eu de nombreuses victimes palestiniennes.
Depuis les tensions sont fortes et s'accroissent en Israël depuis la
décision de faire de d'Israël "L'Etat-nation du peuple
juif". Cette formule semble en effet exclure de fait, les Arabes
israéliens et les Druzes de la communauté nationale
israélienne. Les Etats-Unis ont récemment annoncé leur
décision de supprimer l'aide à l'agence de l'ONU qui assurait
l'éducation des enfants palestiniens. Donald Trump
semble clairement avoir choisi un camp contre un autre.
Conclusion :
Il faut donc distinguer au
moins deux phases dans la présentation des conflits qui agitent le
Proche et le Moyen-Orient. La première période correspond
à l’évolution des
rapports de puissances dans le contexte de la décolonisation et de
la guerre froide. Dans ce contexte changeant, la diversité des enjeux est une constante. Les conflits ne s’expliquent que rarement par une seule cause.
Les représentations notamment religieuses sont à l’origine
de tensions. Mais il faut compter également avec les revendications politiques, les
contestations territoriales et les convoitises liées aux ressources.
Par ailleurs, les conflits
sont protéiformes. Il y a des guerres interétatiques mais aussi
des guerres civiles. Ces dernières ne sont pas à l’abri des
ingérences extérieures. Dans le même temps, le terrorisme qui était
l’expression extrémiste de revendications nationalistes ou communautaires semble céder le pas à un hyper terrorisme qui dépasse les
frontières. Pour finir, il faut, pour comprendre la région,
raisonner à différentes échelles, du local au mondial tant
les acteurs intervenant dans ces conflits sont nombreux.
Auteur :
Nérée Manuel
Bibliographie :
Ouvrages
généraux :
GERE F., Pourquoi les guerres ? Un siècle
de géopolitique, 20.21 d’un siècle à
l’autre, Larousse, 2002
LACOSTE Y, Géopolitique, la longue histoire
d’aujourd’hui, Larousse, 2008
VICTOR J-C, RAISSON V, TETART F. Le Dessous des cartes. Atlas
géopolitique. Editions Arte-Tallandier,
2005. [CDI]
GIBLIN, B. (sd) Géographie des conflits, documentation
photographique, n°8086, mars-avril 2012. [CDI]
CORM G., Pour une lecture
profane des conflits, sur le "retour du religieux" dans les conflits
contemporains du Moyen Orient, La Découverte, 2012.
Sur la
région :
MUTIN G., Du
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photographique n° 8027. [CDI]
PRIME (Coll.), Histoire de l’autre, coll. Piccolo,
Editions Liana Levi, 2003 [CDI]
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guerre, nouvelle édition augmentée, Editions 2008. Editions
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Sur l’islamisme :
KEPPEL G., Jihad, Actuel, folio, 2003
ROY O., Généalogie de l'islamisme,
Hachette, 1995
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2009.
Dernière mise à jour : 09-18