Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien :
les tentatives de résolution, de la création de l’État d’Israël à nos jours.
"Une guerre sans
fin avec des pauses" Elie Barnavi
"Mal nommer les
choses, c'est ajouter au malheur du monde ! ". Attribué à Camus
La formulation a de quoi surprendre.
L'expression "Du conflit
israélo-arabe au conflit israélo-palestinien" donne le sentiment que
le second a succédé au premier, que l'affrontement entre israéliens et
palestiniens a suivi celui entre Israël et la ou les nations arabes. Or dans
cette guerre des mots qui caractérise aussi le conflit au Proche-Orient une
telle désignation des choses pourrait être comprise comme la validation de
l'idée selon laquelle la question palestinienne ne s'est posée que tardivement,
pour le dire autrement, cette expression pourrait donner le sentiment que quand
l'Etat d'Israël a été créé, il n'existait pas de peuple palestinien. Pour les
uns, c'est vrai, pour les autres, c'est faux.
" Si j'étais un leader arabe, je ne signerais
jamais un accord avec Israël. C'est normal : nous avons pris leur pays. Il est
vrai que Dieu nous l'a promis, mais comment cela pourrait-il les concerner ?
" David Ben Gourion
Dans une approche chronologique, nous verrons
la diversité des enjeux, des conflits et des acteurs de la paix.
Quelles sont les formes prises par les
tentatives de paix dans la région ? Pourquoi à chaque étape, la paix
semble-t-elle impossible entre les principaux protagonistes ? Peut-on résumer
l'évolution géopolitique au Proche-Orient au passage d'un conflit israélo-arabe
à un conflit israélo-palestinien ?
I 1947-1979 : La construction de l'Etat d'Israël ne se
fait pas sans de nombreux conflits avant que s'établisse une paix très limitée.
a) Sollicitée par
les Britanniques, l'ONU propose une solution.
« En Palestine, une nation a solennellement
promis à une seconde le territoire d’une troisième », Arthur
Koestler
Un rappel
s'impose. Au moment de la Première Guerre mondiale, la région est sous domination
ottomane. En Palestine, vivent des arabes, qu'on appellera plus tard
Palestiniens. Quelques communautés juives sont installées là, conformément à
l’idéal sioniste. Elles tentent souvent une mise en valeur
agricole. Pour affaiblir, l’empire ottoman, membre de la triple alliance, la Grande-Bretagne promet au début de la guerre au
chef des Bédouins, le Cherif al-Hussein un royaume
arabe unifié s’il accepte de combattre les ottomans. Elle
signe en même temps avec la France les accords
Sykes–Picot (1916) qui prévoient le partage des vestiges de l’empire
ottoman entre les deux puissances. En 1917, par la déclaration Balfour,
les Britanniques promettent au lord Rothschild la création d’un foyer
juif en Palestine. Cela n’empêche pas les Britanniques de soutenir
la grande révolte arabe contre les ottomans par
l’intermédiaire de Lawrence d’Arabie. Conformément
aux accords Sykes-Picot, la SDN confie à la France des mandats sur
le Liban, la Syrie et au Royaume-Uni, la Palestine, la Transjordanie et l’Irak.
Dans l’entre-deux-guerres, la région est le théâtre de soulèvements juifs et
palestiniens comme en 1921, 1929 et 1936. En 1947, au sortir d'une Seconde
Guerre mondiale marquée par le crime de la Shoah, la situation
n'a toujours pas trouvé d'issue satisfaisante. Les Britanniques confient alors
le règlement du problème à l’ONU. Celle-ci propose par
la résolution 181, la création de deux Etats :
un Etat juif et un Etat arabe. Tandis que la ville trois fois sainte de
Jérusalem devient ville internationale.
Sionisme : projet de création d'un Etat juif en
Palestine. C’est l’écrivain hongrois Théodor Herzl qui se
fait le grand promoteur de cette idée. Le principe est
adopté en 1896 par le mouvement sioniste. Dès 1882, les premiers villages de
pionniers sont formés dans une Palestine sous domination ottomane. Ils
rejoignent les 24 000 juifs qui vivaient encore en Palestine en 1880 soit 4.4%
de la population.
Mandat : autorité sur n
territoire confié à un Etat par une institution internationale.
b) Elle est rejetée
par les Arabes de Palestine et les Etats arabes voisins
"Je suis sioniste jusqu'à la ligne verte"
Charles Enderlin attribué également à Yeshayahou Leibowitz
Il faut dire que le plan de partage prévoit
un Etat juif qui représenterait 55% du territoire
et un Etat arabe qui en représenterait 35% alors que le territoire compte
600 000 juifs pour 1.2 millions d'Arabes soit les deux tiers de la population.
Dans ces conditions, au lendemain de la déclaration
d’indépendance le14 mai 1948, Israël est attaqué par les Etats arabes voisins
et les Palestiniens. Israël sort vainqueur de ce premier conflit
israélo-arabe appelé aussi « guerre d’indépendance » L'armistice conclu en 1949 donne 77% du
territoire au nouvel Etat israélien. Gaza et la Cisjordanie sont respectivement
administrés par l'Egypte et la Jordanie. Une limite est définie par les accords d’armistice signés avec
l'Egypte, la Syrie, le Liban et la Transjordanie. il
s'agit de la ligne verte ou ligne
d'armistice de 1949 Elle est alors internationalement reconnue. 700 000
arabes de Palestine se réfugient dans la bande de Gaza en Cisjordanie ou
dans les Etats Arabes voisins craignant des massacres comparables aux événements de
« Der Yassin ». C'est la "Nakba ou Naqba".
La catastrophe en Arabe.
En 1956, la nationalisation, en
Egypte, du canal de Suez par Nasser, entraine l’intervention des Français et
des Britanniques associés aux Israéliens. C’est la deuxième guerre
israélo-arabe. Cette crise de Suez fut
interrompue sous la pression de l’URSS et des Etats-Unis. Le conflit s'achève
sur un cessez-le feu établi par
l'ONU mais sans traité de paix entre
les belligérants.
En 1967, en réaction à la fermeture du golfe d'Aqaba au niveau du
détroit de Tiran par le président Egyptien Nasser, Israël lance une attaque
préventive contre les Etats arabes voisins. C’est la guerre
des six jours ou troisième conflit israélo-arabe. Les aviations égyptiennes
et syriennes sont clouées au sol. Israël s’étend à cette occasion en
faisant la conquête du Sinaï, de Gaza, de la Cisjordanie (dont Jérusalem) et du
Golan, le « château d’eau » de la région. Des israéliens commencent à s'y installer
c'est le début du processus de colonisation-implantation. Le conflit se conclut par un cessez-le feu sous l'égide de l'ONU sans traité de paix.
Par ailleurs, l'ONU adopte une résolution, la résolution 242 qui demande le "retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du
récent conflit", la fin de toute forme de "belligérance", le respect de la "souveraineté" et de
l"'intégrité territoriale"
de tous les Etats, la garantie de la liberté
de navigation.
« Eh bien, c’est vrai: nous avons un complexe de Massada. Un complexe de
pogrom. Nous avons un complexe de Hitler! » Golda
Meir
En 1973, pour tenter de
récupérer les territoires perdus, les Egyptiens et
les Syriens profitent de la fête juive du Yom kippour pour
attaquer Israël. C’est la guerre du Kippour ou quatrième conflit
israélo-arabe. L’Etat d’Israël parvient à résister à cette épreuve
mais il faut en retenir les conséquences internationales. En effet, les Etats
arabes producteurs de pétrole soutiennent l’Egypte et la Syrie en décidant
un embargo pétrolier contre les soutiens d’Israël. C’est l’origine
du premier choc pétrolier. Le
conflit a très nettement une dimension internationale.
Armistice : accord conclu entre
des pays en guerre, visant à mettre fin aux combats. Il fixe un certain nombre
de conditions qui devront être respectées par l’État vaincu. Ce dernier
conserve en principe le contrôle de son territoire même s'il est occupé.
Cessez-le-feu : accord précisant les modalités de la
suspension ou de la fin des combats.
Chaque camp demeure alors sur ses
positions.
Traité de paix : texte qui peut être
signé après un armistice ou un cessez-le feu. Il met fin au conflit et fixe les
conditions qui devront être respectées par les ex-belligérants. Elles sont en général
plus contraignantes pour le vaincu.
c)... et seule
l'Egypte finit par faire la paix avec
Israël.
« Il n’y a jamais rien
eu de tel puisque les Palestiniens n’ont jamais existé » : Golda Meir
En effet, le conflit israélo-palestinien se poursuit. Une conscience nationale palestinienne se construisant progressivement,
ces derniers organisent leur lutte. Ils créent en 1964 l’Organisation de la
Libération de la Palestine (OLP) dirigée
par Yasser Arafat. En
1970, Ils tentent de renverser la monarchie jordanienne en 1970. Ce
qui vaut à certains d'entre eux d'être massacrés et pour les autres d'être
expulsés. En 1972, le groupe terroriste
palestinien "Septembre Noir" assassine des athlètes israéliens à
l'occasion des jeux olympiques de Munich. C'est aussi depuis le Liban, que l'OLP
menace et attaque Israël. C'est d'ailleurs dans ce pays que débute en 1975
une guerre civile ou guerre intra-étatique en 1975. Israël
qui souhaite frapper l’OLP sur sa base stratégique, intervient une première
fois dans le conflit en 1978. Il occupe alors le Sud Liban. C'est l'opération
Litani du nom du fleuve côtier de la région. Pour faire tampon entre Israël
et le Liban, l'ONU déploie la Force intérimaire des Nations unies au Liban
(FINUL).
C'est sur le front
des conflits israélo-arabes que des améliorations sont perceptibles. Entre 1973-1975 plusieurs
accords permettent le désengagement des troupes israéliennes,
égyptiennes et syriennes. En
1977, le président Egyptien Anouar el-Sadate réalise un rapprochement
spectaculaire avec Israël. Finalement, le 17 septembre 1978, les accords de Camp David sous tutelle
américaine fixent un cadre pour la paix. Ils prévoient un retrait des forces
civiles et militaires israéliennes de Cisjordanie et de Gaza (non réalisé)
ainsi que la reconnaissance du peuple palestinien. Pendant les négociations
Begin aurait promis de geler la colonisation (ce qui ne fut pas fait). Ces
accords sont complétés le 26 mars 1979
par un traité de paix entre Israël et l'Egypte. Les deux pays se reconnaissent mutuellement. Il permet à l'Egypte de récupérer le Sinaï. Israël obtient la garantie de libre-circulation de ses navires par le
canal de Suez et le détroit de Tiran.
Mais ce traité est rejeté par les autres Etats arabes. L'Egypte se
retrouve isolée.
OLP : Organisation de
libération de la Palestine, organisation armée fondée en 1964 et pratiquant la
lutte armée contre Israël dont elle nie la légitimité de l'existence jusqu'au
début des années 90.
II 1979-à nos jours : Dans un environnement régional qui
reste difficile pour l'Etat Israël, le conflit israélo-palestinien se poursuit.
a)
Israël reste menacé
Tandis que le Liban
est déstabilisé par des interventions étrangères qu'elles soient
syriennes, iraniennes ou israéliennes,
l'OLP tire sur Israël depuis le sud du pays. Cela justifie aux
yeux d'Israël l’opération Paix en Galilée lancée en juin 82. L’armée
israélienne envahit le Sud-Liban jusqu’à Beyrouth. Le 18 septembre 1982,
des miliciens maronites encadrés par l’armée israélienne d’Ariel Sharon
massacrent des civils Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila. Le 17 mai 1983 un accord de paix entre Israël et
le Liban est signé mais il est finalement rejeté par le gouvernement libanais. Israël se retire du Liban en 1985, mais
conserve une zone de sécurité au Sud-Liban de 10 km de large.
C’est dans ce
contexte que débute en décembre 1987, à Gaza la première intifada
(1987-1993). Elle oppose de jeunes palestiniens à l’armée israélienne. Les violences
commises par Tsahal en riposte
discréditent Israël. L'image donnée est celle de David contre Goliath. Le mythe
souligne le caractère asymétrique de ce
conflit. Le 22 décembre 1987, l'ONU par la résolution 605 condamne la
politique d'Israël vis à vis des Palestiniens dans les territoires occupés. Le rayonnement diplomatique de Yasser
Arafat sur le plan international est alors renforcé jusqu'à son soutien au
dictateur Saddam Hussein pendant la Guerre
du Golfe. Ce dernier n'hésite d'ailleurs pas à lancer ses scuds contre
Israël.
Intifada : en arabe
soulèvement ou guerre des pierres.
Tsahal : forces de défenses
israéliennes (IDF).
b)
Les espoirs de paix...
La guerre froide se termine
avec l'espoir d'une paix généralisée. Le succès d'une vaste coalition
autour des Etats-Unis pour ramener Saddam Hussein à la raison après
l'invasion du Koweit donne le sentiment qu'il est
possible de pacifier le Proche et le Moyen-Orient. Les Etats-Unis
encouragent des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Ce sont les
accords d’Oslo, signés entre 1993 et 1995, qui semblent concrétiser cet
espoir. Ces accords son l'œuvre du premier ministre Israélien Yitzhak Rabin,
et du chef Palestinien, Yasser Arafat.
Ils permettent la reconnaissance mutuelle entre Israéliens et
Palestiniens. Est également prévue la mise en place d’une Autorité
palestinienne qui doit administrer la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Là, l'Autorité palestinienne est presque souveraine sur la zone A.
Israéliens et Palestiniens partagent le contrôle de la zone B tandis que
la zone C est sous contrôle exclusivement Israélien. En 1994, la Jordanie
fait la paix avec Israël.
Autorité
palestinienne
: entité administrant la bande de Gaza et la Cisjordanie, embryon d'un Etat
palestinien.
c)
....sont rapidement déçus : l'échec des tentatives de résolution.
Mais le Fatah, l'une
des branches politiques de l'OLP de Yasser Arafat se discrédite assez rapidement tandis que la
popularité de mouvements islamistes
terroristes palestiniens comme le Hamas, ou le jihad Islamique progresse.
Ces organisations multiplient alors les attentats contre des israéliens entre
1994 et 2000. Coté israélien,
l’extrême droite n’accepte pas ce début de « processus de paix ». En
1995, un jeune colon extrémiste orthodoxe, assassine Yitzhak Rabin,
signataire des accords pour Israël. Par ailleurs, en septembre le chef du
Likoud israélien Ariel Sharon se
rend sur l’Esplanade des Mosquées. Ce geste est perçu comme une provocation par
les Palestiniens. Dans ce contexte, débute la seconde intifada en
2000. Ariel Sharon, une fois devenu
premier ministre, met fin aux colonies-implantations à Gaza mais celles-ci
se poursuivent en Cisjordanie. Un mur de sécurité qui enserre
certaines d'entre elles est construit. Pour les Palestiniens, il s'agit d'un moyen
d'annexion de territoires occupés. Depuis toutes les tentatives de
négociations comme l' initiative
de paix arabe en 2002 pour ne donner qu'un exemple, échouent sur un certain
nombre de points : le retour des
réfugiés qui pose un gros problème démographique à Israël, les limites des
territoires israéliens et palestiniens dont le mur de séparation est une
manifestation contestée, le statut de Jérusalem revendiquée comme capitale par
les deux peuples, les implantations israéliennes qui se poursuivent plus ou
moins officiellement en territoires occupés, la libération des prisonniers
palestiniens, le recours au terrorisme côté palestinien ou à la violence d'Etat
côté israélien, l'accès à l'eau et désormais aux ressources en hydrocarbures.
Désormais chacun des deux camps essaie de
plaider sa cause auprès de ses partenaires. L'Autorité palestinienne est soutenue
financièrement par la ligue arabe. Le Qatar investit beaucoup dans la bande
de Gaza contrôlée par le Hamas depuis
2006. Depuis, les phases de calme et de tensions se succèdent. Pour Israël,
le Hamas au pouvoir à Gaza représente une menace immédiate. En septembre 2007,Israël déclare la bande de Gaza "entité hostile".
Le 27 décembre 2008 est déclenchée
l'opération "plomb durci".
Dans un premier temps, des bâtiments officiels, des infrastructures et des
tunnels secrets permettant le passage de Gaza vers Israël et l'Egypte sont
bombardés. Dans un second temps les forces israéliennes pénètrent dans Gaza.
Les opérations terrestres durent du 3 au
18 janvier 2009. L'intervention fait de nombreuses victimes civiles. On
dénombre au total 1300 tués dont 420 enfants et 5300 blessés.Face
à ce bilan, l'ONU adopte la résolution 1860 qui demande le cessez-le-feu
immédiat. Le 20 janvier Israël se retire de Gaza. Deux autres opérations
militaires du même type suivront. L'opération " pilier de défense " du 14 au 21 novembre 2012 fait 160 morts. Elle vise en
priorité les infrastructures civiles et les médias. En 2012, l'Autorité
palestinienne obtient finalement le statut d'Etat
observateur non membre de l'ONU.
En 2016, l'ONU affirme qu'Israël doit cesser
"ses activités de peuplement pour préserver la solution à deux
Etats". Des ONG israéliennes
comme B'Tselem
essaient d'informer malgré tout sur les violations
des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Il ne faut donc pas
dans le cas israélien comme dans le cas palestinien confondre les populations
et leurs dirigeants. Les opinions publiques des deux peuples sont partagées.
Puis, en 2014, l'armée israélienne lance
l'opération " bordure protectrice" Elle cause la mort de 2257 personnes et fait
plus de 10000 blessés essentiellement civils. Un demi million de personnes sont
déplacées.
Mais
c'est l'arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017,
qui semble compromettre davantage les chances de paix dans la région. Sa politique est très largement favorable aux
intérêts israéliens et de l'actuel premier ministre Benjamin Netanyahou. En 2018, le président américain décide
le transfert de l'ambassade américaine de
Tel-Aviv à Jérusalem. La même année,
le parlement israélien adopte la définition d'Israël comme "Etat-nation du peuple juif". A partir du
30 mars 2018, les Palestiniens organisent la grande marche du retour. Ce mouvement désigne un cycle de
manifestations destinées à réclamer le retour
des réfugiés de la Naqba mais aussi à protester contre le blocus israélien et contre
l'installation de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Les Israéliens
tirent à plusieurs reprises sur les manifestants. Le nombre de victimes Palestiniennes dépasse
les 150 selon Amnesty international. En
2020, Donald Trump annonce un plan de paix pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Ce plan accepte l'idée d'une annexion
par Israël de la vallée du Jourdain et d'une partie de la Cisjordanie. Jérusalem
est reconnue comme capitale d'Israël, tandis qu'une capitale Palestinienne est envisagée dans "l'est de Jérusalem".
Un corridor reliant la Cisjordanie à
Gaza est proposé. La cession de
territoires dans le sud du Néguev au bénéfice des Palestiniens est
présentée. En contrepartie, les Palestiniens doivent reconnaitre Israël comme un Etat Juif et condamner le terrorisme. Le retour
des refugiés palestiniens n'est pas accepté.
En
2020-2021, sont signés les Accords d’Abraham qui normalisent les relations entre le
Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Soudan le Maroc et Israël. Ces accords
donnent un espoir dans la mesure où ils normalisent les relations diplomatiques
et économiques entre l’Etat hébreu et ses nouveaux partenaires.
Mais, à nouveau, les espoirs de paix dans
région sont déçus à la suite de
l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et de la réaction
israélienne contre Gaza qui en a suivi. Dans ce contexte de terrorisme et
de crimes de guerre, les négociations ne sont à l’ordre du jour mais certains
imaginent que du chaos peuvent naitre de nouvelles
initiatives pour une solution à deux Etats. A ce jour le conflit a fait
44500 victimes côté palestinien et 1200 victimes côté israélien.
Hamas : mouvement islamique
sunnite palestinien qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël.
Conclusion
: Les
causes de conflits au Proche-Orient sont donc multiples. Deux peuples
convoitent le même territoire. L'un d'entre eux parvient à créer son propre
Etat à l'issue d'un premier conflit mais l'autre est contraint à l'exil ou à la
soumission. Non reconnu par les nations arabes et durablement menacé, l'Etat
israélien se montre intransigeant sur les questions de sécurité. Il justifie
ainsi ses occupations. Dans ces conditions, malgré l'intervention de l'ONU ou
l'implication de puissances plus ou moins lointaines, les négociations de paix
achoppent régulièrement sur un grand nombre de sujets comme l'extension de la
souveraineté de l'Autorité palestinienne, le statut de Jérusalem, le retour des
refugiés, les colonies-implantations israéliennes et j'en oublie. Il serait
simpliste de considérer que le conflit israélo-palestinien succède au conflit
israélo-arabe. De sa création à aujourd'hui, Israël a été confronté à des
nations arabes parmi lesquelles figure la nation palestinienne. Finalement,
cette dernière s'est construite dans le conflit
comme l'Etat israélien est né dans l'affrontement. La récente élection
de Donald Trump réputé favorable à la politique menée
par Netanyahou met ce dernier dans une situation plutôt favorable pour
poursuivre son mandat.